La performance d’un sportif ne repose pas uniquement sur ses capacités physiques ou techniques. Le mental est désormais reconnu comme un facteur clé de réussite, au même titre que l’endurance ou la stratégie. La psychologie du sport, en plein essor, a montré que la concentration, la motivation, l’estime de soi ou la gestion des émotions influencent directement la performance. Il ne s’agit plus seulement de « croire en soi », mais de développer des compétences mentales à entraîner régulièrement.
I. Préparer le mental comme le corps
Le psychologue canadien Terry Orlick, spécialiste de la performance dans les milieux sportifs et artistiques, soutient depuis les années 1980 que la préparation mentale doit être intégrée comme la préparation physique. Ce travail se planifie sur l’année, en lien avec les cycles d’entraînement.
Il repose sur plusieurs outils :
- L’observation, sur le terrain ou en vidéo, repère réactions et automatismes ;
- Les entretiens, individuels ou collectifs, libèrent les ressentis et identifient les blocages ;
- Les tests psychologiques, comme ceux sur l’anxiété ou la motivation, offrent des repères objectifs ;
- Les techniques spécifiques (relaxation, visualisation, routines pré-compétitives, cohésion de groupe) sont intégrées dans les entraînements.
L’application mobile Mentaïa propose tous ces exercices, adapté au profil du sportif.
Cette démarche implique tout l’environnement de l’athlète : entraîneurs, staff, professionnels de santé, voire famille. La performance psychologique se développe collectivement, dans une dynamique cohérente.
II. Choisir les bons objectifs : la clé de la motivation durable
Carol Dweck, professeure de psychologie à l’Université Stanford, a identifié deux types d’objectifs : les buts de performance (résultats) et les buts de maîtrise (apprentissage).
- Les premiers, fréquents dans le sport, causent du stress quand l’athlète ne contrôle pas le résultat.
- Les seconds, centrés sur le progrès, renforcent la motivation intrinsèque (faire quelque chose par envie ou plaisir, sans récompense), réduisent l’anxiété et favorisent le sentiment de compétence.
Le psychologue britannique Martin Hagger, spécialiste de la motivation et de la santé, a montré que les athlètes les plus réguliers et engagés poursuivent principalement des buts de maîtrise. Ce type de motivation, basé sur le progrès, est plus solide face à l’échec que celui lié uniquement à la victoire.
III. La confiance en soi : une compétence qui se construit
Le psychologue canadien Albert Bandura, fondateur de la théorie de l’auto-efficacité, a identifié cinq sources majeures de confiance en soi :
- Les expériences de réussite passées.
- L’observation d’un pair réussissant une tâche difficile.
- Les encouragements de figures d’autorité (comme l’entraîneur).
- La visualisation mentale de la réussite.
- L’état émotionnel (le stress peut être perçu comme un signe d’échec).
Deborah Feltz, professeure de psychologie du sport à la Michigan State University, insiste sur l’importance de la régularité : plus les expériences positives sont nombreuses, plus la confiance devient stable. L’entraîneur joue ici un rôle clé.
IV. Estime de soi : un socle invisible mais vital
Le psychologue américain Stanley Coopersmith définit l’estime de soi comme l’évaluation que l’on porte sur sa propre valeur : suis-je digne ? capable ? légitime ? Elle influence fortement l’engagement, surtout chez les jeunes.
Les chercheurs Fox et Corbin, spécialisés en psychologie de l’activité physique, ont mis en lumière plusieurs dimensions de l’estime de soi dans le sport : compétence perçue, apparence physique, acceptation par les pairs, relations affectives et performances scolaires. Un athlète peut avoir une bonne estime dans un domaine et faible dans un autre. D’où l’importance d’une approche globale.
L’entraîneur, en valorisant les efforts et les progrès plutôt que les résultats, et en instaurant un climat bienveillant, participe activement à la construction d’une estime stable, notamment après un échec ou une blessure.
V. Créer un environnement motivant : les trois besoins fondamentaux
La théorie de l’autodétermination, développée par les psychologues Edward Deci et Richard Ryan(Université de Rochester), identifie trois besoins psychologiques fondamentaux pour nourrir la motivation :
- L’autonomie : pouvoir faire des choix, être acteur de son parcours.
- La compétence : se sentir efficace et constater ses progrès.
- L’appartenance sociale : se sentir soutenu et accepté par son groupe.
Ces besoins sont cruciaux à l’adolescence. Un encadrement qui respecte le rythme de chacun, valorise l’expression personnelle et évite les comparaisons excessives renforce une motivation saine et durable.
VI. Le rôle central de l’entraîneur : guide, modèle et soutien
Sophia Jowett, professeure en psychologie sociale du sport, a démontré que la qualité de la relation entraîneur-athlète prédit la motivation, la persévérance et le bien-être. Un bon entraîneur ne se limite pas à la technique : il est à l’écoute, soutenant et structurant.
John Wooden, célèbre entraîneur de basketball et penseur de l’éducation sportive, résumait son rôle ainsi : « Le succès, c’est faire de son mieux pour devenir ce qu’on est capable de devenir. » L’objectif n’est donc pas uniquement de gagner, mais d’aider les athlètes à donner le meilleur d’eux-mêmes, dans le respect de leur parcours.
VII. Entraîner le mental, c’est entraîner la performance
La préparation mentale ne doit plus être considérée comme secondaire. Fondée sur des données scientifiques solides, elle aide à comprendre l’athlète dans ses dimensions cognitive, émotionnelle et relationnelle. Elle offre des outils concrets pour renforcer la confiance, canaliser l’énergie, encourager l’autonomie et favoriser l’épanouissement.
Dans un environnement sportif exigeant, travailler le mental permet à l’athlète d’avancer avec plus de stabilité, de clarté et de plaisir.
Comme le résume Novak Djokovic, joueur de tennis professionnel, multiple vainqueur en Grand Chelem :
** "Le mental, c’est ce qui fait la différence entre deux athlètes de même niveau physique." **
Avec l’application Mentaïa, il est justement possible de devenir cet athlète qui fera la différence.